
Chapitre 74
民不畏死,奈何以死惧之?若使民常畏死,而为奇者,吾得执而杀之,孰敢?
常有司杀者杀。夫代司杀者杀,是谓代大匠斲,夫代大匠斲者,希有不伤其手矣。
Traduction de S.J. revisitée par Paris Lao Tang
Lorsque le peuple ne craint pas la mort, comment l'effrayer par la menace de la mort ?
Si le peuple craint constamment la mort, et que quelqu'un fasse le mal, je puis le saisir et le tuer, et alors qui osera (l'imiter) ?
(La voie du ciel) dispose d’un magistrat dédié qui inflige la mort.
Si l'on veut remplacer ce magistrat suprême, et infliger soi-même la mort, c’est comme si on demande à un homme (inhabile) de tailler le bois à la place d'un charpentier.
Lorsqu'on veut tailler le bois à la place d'un charpentier, il est rare qu'on ne se blesse pas les mains.
Traduction de Stanislas Julien (1842)
Lorsque le peuple ne craint pas la mort, comment l'effrayer par la menace de la mort ?
Si le peuple craint constamment la mort, et que quelqu'un fasse le mal, je puis le saisir et le tuer, et alors qui osera (l'imiter) ?
Il y a constamment un magistrat suprême qui inflige la mort.
Si l'on veut remplacer ce magistrat suprême, et infliger soi-même la mort, on ressemble à un homme (inhabile) qui voudrait tailler le bois à la place d'un charpentier.
Lorsqu'on veut tailler le bois à la place d'un charpentier, il est rare qu'on ne se blesse pas les mains.
Commentaire de Paris Lao Tang sur la traduction de Stanislas Julien (1842)