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Chapitre 69

用兵有言:吾不敢为主,而为客;不敢进寸,而退尺。
是谓行无行;攘无臂,仍无敌;执无兵。
祸莫大于轻敌,轻敌几丧吾宝。
故抗兵相若,哀者胜矣。

Traduction de S.J. revisitée par Paris Lao Tang​

Voici ce que disait un ancien guerrier :
Je n'ose être attaquant, j'aime mieux se défendre. Je n'ose avancer d'un pouce, j'aime mieux reculer d'un pied.
C'est ainsi que les soldats marchaient sans les rangs, piquaient sans les bras, opposaient sans les ennemis, tenaient sans les armes.
Il n'y a pas de plus grand malheur que de prendre l’ennemi à la légère.
Prendre l’ennemi à la légère, c'est presque perdre mon trésor.
Aussi, lorsque deux armées combattent à armes égales, c'est celle endeuillée qui remporte la victoire.

Traduction de Stanislas Julien (1842)​

Voici ce que disait un ancien guerrier :
Je n'ose donner le signal, j'aime mieux le recevoir.
Je n'ose avancer d'un pouce, j'aime mieux reculer d'un pied.
C'est ce qui s'appelle n'avoir pas de rang à suivre, de bras à étendre, d'ennemis à poursuivre, ni d'arme à saisir.
Il n'y a pas de plus grand malheur que de résister à la légère.
Résister à la légère, c'est presque perdre notre trésor.
Aussi, lorsque deux armées combattent à armes égales, c'est l'homme le plus compatissant qui remporte la victoire.

Commentaire de Paris Lao Tang sur la traduction de Stanislas Julien (1842)​

• SJ traduit "哀者" par "compatissant". Or "哀" veut dire "chagrin" survenu suite au décès de quelqu’un proche. "哀者" indique donc celui qui a perdu quelqu’un de proche ou très aimé, ayant un lien d’attachement très fort. Dans le folklore chinois, ceux qui sont endeuillés de quelqu’un de très proche, tué par l’ennemi, sont réputés les plus combatifs.

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