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Chapitre 59

治人事天,莫若啬。
夫为啬,是谓早服;早服谓之重积德;重积德则无不克;无不克则莫知其极;莫知其极,可以有国;有国之母,可以长久;是谓深根固柢,长生久视之道。

Traduction de S.J. revisitée par Paris Lao Tang​

Pour gouverner les hommes et servir le ciel, rien n'est comparable à une attitude économe.
Faire des économies est un acte de prévoyance.
Quand il est prévoyant, on peut dire qu'il accumule abondamment de la vertu.
Quand il accumule abondamment de la vertu, il n'y a rien dont il ne peut triompher.
Quand il peut triompher de tout, personne ne connaît ses limites.
Quand personne ne connaît ses limites, il peut posséder le royaume.
Celui qui possède la mère (la méthode de gouvernance) du royaume peut subsister longtemps.
C'est ce qu'on appelle avoir des racines profondes et une tige solide.
Voilà l'art d’avoir une existence durable.

Traduction de Stanislas Julien (1842)​

Pour gouverner les hommes et servir le ciel, rien n'est comparable à la modération.
La modération doit être le premier soin de l'homme.
Quand elle est devenue son premier soin, on peut dire qu'il accumule abondamment la vertu.
Quand il accumule abondamment la vertu, il n'y a rien dont il ne triomphe.
Quand il n'y a rien dont il ne triomphe, personne ne connaît ses limites.
Quand personne ne connaît ses limites, il peut posséder le royaume.
Celui qui possède la mère du royaume peut subsister longtemps.
C'est ce qu'on appelle avoir des racines profondes et une tige solide.
Voilà l'art de vivre longuement et de jouir d'une existence durable.

Commentaire de Paris Lao Tang sur la traduction de Stanislas Julien (1842)​

"啬" dans "莫若啬" signifie l’économe plutôt que la modération. Cet écart d’interprétation aurait entrainé des difficultés de compréhension des phrases suivantes dans la traduction de SJ.

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