
Chapitre 56
知者不言,言者不知。
塞其兑,闭其门,挫其锐,解其纷,和其光,同其尘,是谓玄同。
故不可得而亲,不可得而疏,不可得而利,不可得而害,不可得而贵,不可得而贱。故为 天下贵。
Traduction de S.J. revisitée par Paris Lao Tang
L'homme qui connaît le Tao ne parle pas ; celui qui parle ne le connaît pas.
Il contrôle ses désirs, ferme son appétit, émousse son agressivité, se dégage de tous ses ennuis, tempère sa splendeur, et s'assimile à la coutume. On peut dire qu'il s’est unifié avec le Tao.
Il est indifférent aux proches comme aux inconnus, au profit comme à la perte, aux nobles comme aux roturiers.
C'est pourquoi il est l'homme le plus apprécié de l'univers.
Traduction de Stanislas Julien (1842)
L'homme qui connaît (le Tao) ne parle pas ; celui qui parle ne le connaît pas.
Il clôt sa bouche, il ferme ses oreilles et ses yeux, il émousse son activité, il se dégage de tous liens, il tempère sa lumière (intérieure), il s'assimile au vulgaire. On peut dire qu'il ressemble au Tao.
Il est inaccessible à la faveur comme à la disgrâce, au profit comme au détriment, aux honneurs comme à l'ignominie.
C'est pourquoi il est l'homme le plus honorable de l'univers.
Commentaire de Paris Lao Tang sur la traduction de Stanislas Julien (1842)
• Les mots du deuxième paragraphe ont été déjà vus aux chapitres 5 et 52. Voir ces chapitres pour les commentaires ;
• Des mots plus appropriés ont été utilisés dans le 3ème paragraphe ;
• Enfin, le mot "贵" dans "天下贵", il faut le comprendre comme "valoriser" ou "apprécier".