
Chapitre 46
天下有道,却走马以粪。天下无道,戎马生于郊。
罪莫大于可欲,祸莫大于不知足,咎莫大于欲得。故知足之足,常足矣。
Traduction de S.J. revisitée par Paris Lao Tang
Lorsque le Tao règne dans le monde, on renvoie les chevaux pour cultiver les champs.
Lorsque le Tao ne règne pas dans le monde, les juments font des petits sur le champ de bataille.
Il n'y a pas de plus grand crime que de se livrer à ses désirs sans limite.
Il n'y a pas de plus grand malheur que de ne pas savoir se suffire.
Il n'y a pas de plus grande calamité que le désir de posséder.
Celui qui sait se suffire est toujours content de son sort.
Traduction de Stanislas Julien (1842)
Lorsque le Tao régnait dans le monde, on renvoyait les chevaux pour cultiver les champs.
Depuis que le Tao ne règne plus dans le monde, les chevaux de combat naissent sur les frontières.
Il n'y a pas de plus grand crime que de se livrer à ses désirs.
Il n'y a pas de plus grand malheur que de ne pas savoir se suffire.
Il n'y a pas de plus grande calamité que le désir d'acquérir.
Celui qui sait se suffire est toujours content de son sort.
Commentaire de Paris Lao Tang sur la traduction de Stanislas Julien (1842)
• Le début du texte ne parle pas du passé, mais compare les deux situations avec le Tao ou sans Tao.
• Le mot "郊" dans "戎马生于郊" (les chevaux de combat naissent sur les frontières) veut dire la campagne. Il n’indique pas forcément la frontière. La phrase correspond plutôt à " les juments font des petits sur le champ de bataille" qui décrit donc une scène où les juments enceintes partent aussi au combat et font des petits sur le champ de bataille même.